Maître d’ouvrage Ville de Locarno
Lieu Locarno, Tessin
Concours 2012 (6e prix)
Surface 7'550 m2
Volume 36'900 m3
Programme 12 appartements, parking souterrain
Team projet Philippe Meier, Martin Jaques, Ana-Inès Pepermans, Daniel Baptista, Joao Pontes, Yoana Milian Lucas
Ingénieur civil ab ingénieurs
Images T. Sponti
Une forme rectangulaire simple s’inscrit sur la parcelle se laissant déformer dans sa face principale par une courbe qui accueille la collectivité, et le paysage urbain. Un passage public, à l’image des arcades de la vieille ville, prolonge les parcours venant de la Piazza Grande et de la piazza Castello pour accueillir les passants. La façade évoque l’écran de cinéma et la promesse de festivités.
Le palais du cinema accueille trois salles de projection au rez-de-chaussée en lien direct aux espaces public du centre de la ville. La grande arcade couverte donne à voir le foyer depuis la via F. Rusca et depuis la piazza Castello. Un accent de lumière issu du patio anime cet accueil et oriente les visiteurs.
Un foyer généreux prolonge la piazetta Remo Rossi à l’intérieur du bâtiment offrant des espaces de détente : bar, lounge et boutique dont la spatialité du mobilier dirige vers les salles. Un escalier public à l’Est relie, selon les besoins, les autres activités collectives du bâtiment : foyer au premier étage pour l’entracte et la salle polyvalente au troisième étage pour d’éventuelles expositions ou cocktails sur invitation.
Dans une volumétrie d’une échelle réduite plus adaptée, l’administration et l’école se déploient autour d’un même patio aux premier et deuxième étages pour l’administration, au troisième étage pour l’école en lien avec l’espace polyvalent. Des escaliers se situant au Nord du bâtiment aménagent des entrées directes (privées) pour l’administration et l’école depuis la via Conturbio. Le projet se veut simple dans son expression et dans sa mise en oeuvre. La dimension de l’objet urbain créé et donnée par le programme nécessite une réflexion quant à l’expression architecturale de ce volume vis-à-vis de la collectivité. Le langage choisi évoque le mimétisme d’une minéralité qui cherche à se fondre dans la ville de Locarno. Ici un double mur en béton couleur sable évoque l’écran géant, un monde immatériel aux multiples visages.
Dans l’abstraction du volume, le caractère organique des ouvertures est un «clin d’oeil» au festival et son emblème animalier. Les façades murales sont aussi «pointillées» par de très petites ouvertures qui créent le rapport à la ville.