Maître d’ouvrage Ecole Moser
Lieu Leysin, Vaud
Concours sur invitation 2018 (1er prix)
Dates projet 2018 - 2021
Dates réalisation 2020 - 2021
Surface 1660 m2
Volume 5686 m3
Programme centre pédagogique alpin de 110 lits, 25 chambres de 4 personnes, 10 individuelles, un restaurant de 100 places, 1 salle polyvalente, 1 carnozet
Team projet Ana-Inès Pepermans, Philippe Meier, Ariane Poncet, Martin Jaques, Rafael Eloi, Boris Lalev, Pierre Moriceau, Charlotte van den Eynde, Simon Marti, Adriano Reis, Camille Wetzel, Lara Bernath, Michaël Costa Valente, Lily Martin, Mehdi Wermuth, Darine Dandan, Romain Lekieffre, Romain Martin, Merlin Rosenberg
Direction des travaux CW Architectes
Ingénieur civil structurame
Géotechnique Gadz
Ingénieur cv SB Technique
Ingénieur e Guerin Guinnard
Ingénieur s SRG
Experts feu Archisecu
Experts façades Arteco
Acousticien d'Silence Acoustique
Géomètre Géo Solutions
Maquette Atelier C1
Photos Yves André
Situé sur les hauts du village de Leysin, dans les Alpes vaudoises, le nouveau centre pédagogique alpin « Les Cabris » zigzague à la lisière d’une forêt de conifères. Il accueille les élèves en camp de ski et les professionnels de l’enseignement pour des formations continues de courte durée dans un cadre singulier.
À l’image des établissements de soins pour enfants caractérisant historiquement le lieu, le projet s’implante en étirant une longue coursive vitrée sur la largeur de la parcelle. Ce dispositif typologique permet de profiter au maximum de l’orientation solaire et visuelle offerte par la situation en balcon. De légers déboitements dans le volume génèrent des dégagements vers le grand paysage caractérisé par la présence des Dents-du-Midi. Le généreux espace de distribution tourné vers le sud et les crêtes alpines offre de multiples possibilités d’appropriation pour les groupes qui y séjournent.
Au Nord, les chambres d’une échelle plus modeste bénéficient de la proximité et du calme de la dense forêt. Dans le dessin précis du mobilier, les jeunes usagers trouvent des commodités permettant de poser et recharger le téléphone portable, de laisser la valise posée ouverte et de dormir dans une couchette qui évoque la mémoire du chalet.
La construction presqu’entièrement en bois se veut rationnelle dans une ambiance (Stimmung) qui s’apparente au refuge de montagne auquel l’époque contemporaine a ajouté quelques éléments de confort hôtelier. La structure apparente est répétitive et scande les espaces par une série de poteaux et de poutres préfabriqués en sapin légèrement lazuré en blanc. L’hybridation de la mise en œuvre en béton dans le socle – pour répondre aux contraintes des charges d’avalanches – et en bois local s’inscrit dans le sens de la transition énergétique.
L’enveloppe joue sur de très subtils décalages de plans entre les niveaux et sur l’assemblage des lames à clin qui génèrent un jeu d’ombres et de lumières dans un univers boisé. Le caractère très obscur de la peau renvoie à certains tableaux de Pierre Soulages et rappelle l’image de l’ancien chalet sis sur la parcelle dont le bois avait foncé sous les rayons du soleil.
A l’intérieur, le concept de matières marie le bois clair aux cailloux du Rhône clairsemés dans un sol en terrazo et aux agrégats des murs en béton du rez-de-chaussée. Les choix colorimétriques simples accompagnent le parti architectural pour mettre en valeur le contexte et proposer, à chaque saison, des moments de calme et d’ouvertures.